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niceinfoot
25 janvier 2009

IINTERWIEW ADEILSON...

                   

ADEILSON À 17 ans, il cultivait la banane. Six étés brésiliens plus tard, il arrive au Gym. Bien décidé à planter encore....et c'est le GYM qui aura la banane....


         

Adeilson, peux-tu narrer tes débuts dans le football ?
J’ai commencé en club à l’âge de 17 ans. Au Real de Caete, avec qui nous évoluions dans le championnat amateur local. Avant ça, je pratiquais uniquement le football de cité, de plage. Car je travaillais. Dans la plantation de bananes. Elle a beaucoup d’importance à Nova União, la ville où je suis né, où j’ai grandi. Une commune de 7000 habitants, dans la région de Minas Gerais. C’est un village tranquille, vivant. Là-bas, il n’y a pas d’industrie. Mais on peut assister à beaucoup de festivités. Dont plusieurs manifestations autour de la banane, justement.

Tu as donc endossé ton premier maillot en 2002 ?
Exact. Cette année-là, j’ai joué au Real de Caete puis à Santa Cruz. La saison suivante, pour União Luziense. En 2004, j’ai signé à Mamoré, avec qui je suis passé pro en fin d’année. L’équipe était en première division ; aujourd’hui en troisième. En 2005, je me suis engagé avec Democrata pour trois mois, afin de disputer la Coupe de São Paulo. En 2005 et 2006, j’ai porté les couleurs de Guarani. Les deux années suivantes, celles d’Ipatinga. Nous sommes montés en première division puis nous sommes redescendus. Et me voilà à Nice… J’ai toujours été attaquant.

Buteur prolifique ?
(Il sourit) Oui…

Qu’est-ce qui t’a le plus marqué, à ton arrivée à Nice ?
La température, sans aucun doute ! À Ipatinga, 24, 25 degrés, c’est froid. Et ça peut monter jusqu’à 40, 45°C. Ensuite, la nourriture. Moi, je mange beaucoup de feijoada. Au Brésil, on est de grands amateurs de plats à base d’haricots, de riz. Ici, je n’en vois pas beaucoup. Là, j’ai mangé des pâtes, du poisson, de la salade. J’ai goûté les macarons et le saumon grillé, que je ne connaissais pas. Depuis mon arrivée, j’ai perdu 3 kilos.


Comment te définirais-tu ?
Je pense être mature, responsable et respectueux de tous. Je ne ferais pas aux autres ce que je n’aimerais pas qu’on me fasse. J’accorde beaucoup d’importance aux valeurs, aux hommes. Je n’ai pas quitté le Brésil pour rien. Mais bien pour réussir. J’ai des rêves à réaliser. Je veux accomplir celui de ma famille. Et je vais tout donner pour l’atteindre.

Les impressions sur la France?
C’est bien, c’est tranquille, organisé. À l’image de la circulation routière. Avant de venir, j’associais la France et l’Europe au froid. Comme la plupart des Brésiliens. Le temps s’est amélioré mais c’est vrai que pour l’instant, la chaleur manque un peu (rires).

« Ederson m’a dit le plus grand bien de ce club »

La Ligue 1 ?
Je savais que le football français était plus rapide, plus dur. Et je constate qu’ici, c’est bien plus professionnel qu’au Brésil. Du championnat, je connaissais Fred, Juninho… Les Français ? Je peux citer Makélélé, Giuly… Les internationaux, en fait.

L’échange avec tes coéquipiers n’est-il pas trop compliqué ?
J’ai un peu parlé avec David Ospina. Mais l’espagnol colombien et le portugais brésilien demeurent très différents. Alors on se comprend un peu, mais ça reste difficile. J’ai commencé les cours de français, à raison de 5 heures par jour. Et j’ai remarqué que certains mots sont proches des miens : "attention", "réception"…

Tes premières impressions sur l’OGC Nice ?
Je suis heureux ici, j’aime ce club. J’ai reçu un excellent accueil de la part de tout le monde. Du staff, sportif et administratif, du Président Cohen, de Roger Ricort…Ils m’apportent tout le confort dont je peux avoir besoin. J’ai aussi eu Ederson, que je ne connaissais pas, au téléphone. Il m’a dit le plus grand bien de ce club.


Depuis les tribunes, tu as découvert le vieux stade du Ray…

Je le trouve bien conservé… J’ai bien aimé son ambiance. La pelouse est belle, courte. Elle favorise le jeu rapide. C’est ce que j’aime.


« Les supporters m’animent »


Les supporters sont-ils importants à tes yeux ?

Je fais très attention à eux. Je suis très sensible à la critique. Qu’elle soit positive ou négative. Je sais que je suis attendu, je vais tout faire pour avoir les supporters avec moi. Car c’est eux qui m’animent.

Sur Internet, on peut te voir célébrer tes buts de manière très expressive…

(Il rit) Je ne fais jamais la même chose. Même si, depuis que j’ai le nom de ma fille tatoué sur l’avant-bras gauche, je le montre à chaque but. Si je compte faire pareil à Nice ? Je vais attendre d’être un peu en confiance (rires)

 


Quelle est ta notoriété au Brésil ?
Depuis la saison dernière, où j’ai plutôt bien marché, je suis assez connu. On m’arrête souvent dans la rue. Les clubs brésiliens ne voulaient pas que je quitte le championnat. Mais j’arrivais en fin de contrat et je n’ai pas prolongé. Jouer en Europe, c’est le rêve de tout joueur brésilien.

Ton plus beau souvenir de foot ?
Il y en a deux. L’un, au Morumbi, contre São Paulo. J’avais fait un bon match et on peut considérer que c’est là que j’ai été révélé au grand public. Le second : lorsque j’ai inscrit mon premier but au Maracana, contre Fluminense. C’était la fête, le stade était plein…

As-tu une idole ?

Ronaldo. C’est un phénomène. Il savait faire la différence par un démarrage foudroyant. J’ai toujours été fasciné par sa puissance, sa facilité à marquer. J’aime bien Kaká, aussi. Niveau équipes, j’apprécie Barcelone, par rapport au jeu qu’ils produisent.

Quelles sont tes passions, en dehors du football ?
Ma famille. Ma femme et Ana Luisa, ma fille de huit mois. Ma passion, c’est eux. Je passe beaucoup de temps en leur compagnie. J’ai aussi deux grands frères, de 24 et 25 ans. L’un est chauffeur de taxi, l’autre garagiste. Sinon, au Brésil, j’allais souvent à la plage. J’aime bien visiter, aussi. Même si je ne l’ai pas encore fait en France. Ici, je passe beaucoup de temps sur le Net. Pour suivre l’actualité et rester en contact avec mes proches.(source actufoot & OGCN.net)

Y.F.


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